Transatlanticism

Les aventures de SurferGirl de l'autre côté de l'Atlantique...

27 avril, 2006

Il était une fois... Visa Day...

Je continue mon histoire... Si, si... Et d'abord je fais ce que je veux... ;-)

Le 8 février 2006, donc... 13h...

Entre fin décembre et le 8 février, ne me restaient plus donc qu'à réunir les tous derniers éléments (mes derniers relevés de compte) et passer la visite médicale.

Rien de bien compliqué concernant la visite, l'objectif principal étant de vérifier que le(s) candidat(s) à l'immigration : ont bien été vacciné contre les principales maladies infectieuses (rougeole, rubéole, polio) ; ne sont pas porteur(s) du virus du SIDA et de l'hépatite C ; n'ont pas d'autres problèmes de santé de long terme pouvant le(s) empêcher de travailler. Au total : un rendez-vous chez un médecin agréé par l'ambassade, une prise de sang et une radiographie des poumons, les 2 dans des cabinets également agréés par l'ambassade. Le tout coûte tout de même 150€ (c'est un forfait...), et n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale... Welcome to America !!

Bon à savoir : si comme moi vous n'avez pas été vaccinée contre la rougeole et la rubéole, mais avez eu les maladies étant enfant (carnet de santé à l'appui), il faut faire faire une prise de sang pour le prouver, c'est la seule pièce justificative admise. Et cet examen là peut être fait via votre médecin référant, et donc remboursé par la Sécu... Sinon, bien sûr, on peut toujours se faire re-vacciner, et là aussi, plutôt chez son médecin qu'auprès de celui de l'ambassade...

Inutile de préciser que le 7 février au soir je n'ai pas bien dormi. Et que malgré l'heure tardive de mon rendez-vous, j'étais levée aux aurores !! Impossible de faire une grasse mat' un jour pareil...

8 février, 13h, je suis donc devant l'entrée du consulat, de l'autre côté de la Concorde par rapport à l'ambassade. Ayant une heure précise de rendez-vous, pas besoin de patienter sur le trottoir au milieu des touristes et étudiants. Je rentre donc sans plus attendre, laisse mes petites affaires électroniques au vestiaire, passe la sécurité et vais directement au guichet réservé aux visas permanents. Là encore, nous ne sommes pas mélangés à la plèbe des touristes et assimilés. Et c'est une chance, parce qu'en ces temps de passeport biométrique non disponible, le consulat bat des records d'affluence ! L'endroit n'est pas du tout glamour, et, si ce n'étaient la bannière étoilée et l'aigle de la liberté, ressemble à s'y méprendre aux antennes de la Sécu parisienne...

Donc au guichet 4, nous sommes une grosse douzaine à patienter pour notre rendez-vous, mais je semble être la seule dans le cadre de la loterie. Un par un, nous montrons patte blanche et recevons, d'entrée, notre "facture" : le prix du visa à émettre et des "frais administratifs afférents". A régler de suite (cartes bancaires acceptées) au guichet d'à-côté, non remboursable en cas de refus de visa... 755$ dans mon cas... Welcome to America !!

Tout ceci ne prend guère qu'une vingtaine de minutes, puis tout le monde patiente, attendant d'être appelé par son nom... Et là, c'est long, très long... Arrivée à 13h, ayant réglé mes frais de visa à 13h30, je ne suis de nouveau appelé au guichet que vers 15h45. Là, un officier du consulat (dans mon cas, une américaine très francophone) prend l'ensemble de mes pièces justificatives : originaux et copies. Ainsi que le Chronopost pour l'envoi du dossier et du passeport (prévoir au moins 750g, voire plus si le dossier comporte beaucoup de pièces). L'officier se contente de réunir les pièces, ne porte pas de jugement, et s'exprime en français. On en vient même à discuter de l'intérêt d'avoir une épargne ING Direct... ;-) Le tout dure 10-15 min.

Re-attente, ce coup-ci pour un (court) entretien avec le consul, qui est la personne assermentée pour délivrer le visa. Vers 16h15, le consul m'appelle. Elle s'adresse directement à moi en anglais, ce qui, je pense, fait partie du "test". Me demande simplement mes raisons pour participer à la loterie, la nature de mon travail actuel, et de fil en aiguille, nous en venons à discuter de la sortie de Film-Du-Moment, et moi lui expliquant (toujours en anglais, bien sûr) le caractère culte de Film-Du-Moment... Surréaliste !!! Le tout ne dure qu'une dizaine de minutes, elle me fait signer un des formulaires de mon dossier, me demande de mettre les 2 index l'un après l'autre sur la petite boîte en plexiglas (la prise des empreintes digitales, en fait), et BAM ! me dit que c'est bon ils émettent le visa...

16h30, je me retrouve sur le trottoir, devant le consulat. Et c'est fait : je viens d'obtenir mon visa de travail permanent !!! Yeeeeehaaaaaa ! Welcome to America !!